Comment le Canada et le G7 peuvent jouer un rôle de premier plan dans une économie mondiale en transformation

Au cours des trente dernières années, la domination économique relative du G7 s’est progressivement effritée, alors que les économies émergentes — menées par la Chine, l’Inde et d’autres pays de la région Asie-Pacifique — ont pris de l’élan. Elles misent sur des populations plus jeunes, une industrialisation rapide et un rôle accru dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. D’ici 2030, les économies de l’Asie-Pacifique devraient représenter près de 50 % du PIB mondial, la Chine et l’Inde à elles seules générant 30 % de la production mondiale dans les cinq prochaines années.

Dans ce contexte de réalignement économique, le Communiqué B7 de 2025 — fruit d’un effort concerté du Business 7 (B7) — souligne l’urgence pour le G7 de renforcer ses partenariats avec les économies émergentes, afin de soutenir une croissance mondiale durable. Le document appelle à des mesures concrètes dans des secteurs stratégiques : sécuriser l’approvisionnement en minéraux critiques, accroître l’efficacité du commerce mondial, et promouvoir l’adoption responsable de l’intelligence artificielle et des technologies numériques. Des domaines où une collaboration avec la Chine, l’Inde et d’autres économies dynamiques pourrait générer des retombées mutuelles.

Si le G7 veut façonner l’avenir de l’économie mondiale plutôt que d’en être un simple spectateur, il doit agir avec audace et unité. D’ici 2030, le PIB combiné du Canada et des États-Unis devrait surpasser celui du reste du G7, ouvrant la voie à un leadership nord-américain renforcé, arrimé à une ouverture accrue sur le monde.

Pour le Canada, la direction est claire : miser sur la productivité, l’innovation, la diversification commerciale et les talents permettra non seulement de demeurer compétitif, mais de jouer un rôle moteur dans l’économie mondiale de demain.